• Alternative : Agir, Réfléchir, Transmettre

     Liste Alternative : Agir, Réfléchir, Transmettre

  • 11.  Voter, Pour Quoi ?

     

    Demain, mardi 8 mars, vous êtes invités à voter pour élire vos représentants aux différents conseils. Comme dans toute campagne électorale, nous devrions vous dire de voter pour nous car nous sommes les meilleurs. Mais, vous n’êtes pas dupes, vous savez que pour gagner, pour être élu, chacun est prêt à promettre, sinon la lune, du moins des lendemains sans soucis parce que vos élus vous allégeraient de l’obligation de penser, de débattre, de confronter vos opinions à celles de ceux qui dirigent.

     

    Oui, nous vous invitons à voter, à choisir vos représentants, non pas pour donner à des personnes le droit de penser à votre place mais, au contraire, pour permettre que notre Université offre à chacun la possibilité d’Agir, de Réfléchir, de Transmettre. Les personnes que vous allez élire ne doivent pas être inféodées à un candidat qui serait l’incarnation de l’excellence. Elles ont pour mission d’administrer et de gérer l’Université pour le compte de la communauté universitaire. Ce sont elles qui devront voter, arbitrer, décider entre des projets différents.

     

    L’ALTERNATIVE c’est d’accepter que vos élus ne soient pas confrontés à un choix unique, qu’ils aient des alternatives, que leurs choix ne soient pas dictés par les récompenses qu’ils attendent ou par les sanctions qu’ils craignent, mais que leur choix soit dicté par l’analyse raisonnable des enjeux des décisions concrètes à prendre. Un conseil est plus sage qu’une seule personne quand ce conseil permet la diversité des avis, quand les consignes de vote sont supprimées et que le respect du vote de chacun est assuré.

     

    Faire confiance à un conseil d’administration qui incarne la diversité des parties prenantes de l’Université, c’est rendre possible la confrontation d’opinions divergentes, d’intérêts parfois conflictuels. Cette diversité est inscrite dans la loi ; le conseil d’administration se compose de représentants : des enseignants chercheurs (collèges A et B), des personnels administratifs et techniques (BIATSS), des étudiants (collège usagers) et de personnalités extérieures (représentant la diversité de la société civile). Par contre, faire vivre cette diversité, lui permettre de s’exprimer, c’est le rôle de la gouvernance, c’est le rôle du président.

     

    La démocratie n’est pas la recherche de la perfection mais la recherche des conditions d’un vivre ensemble. Parce que notre Université est insérée dans une société soumise au jeu de la globalisation, nous ne pouvons pas vivre repliés sur nous-mêmes, nous devons affronter les changements économiques, sociaux, migratoires, culturels, climatiques qui, d’une manière ou d’une autre, nous concernent et modifient notre mode de vie et notre façon de travailler. C’est pour cela que, demain, vous devez voter.

     

     

    Liste Alternative portée par : Benoît Pigé, Dominique Fellmann, Emmanuelle Jacquet, Jean-Pierre Vérovic, Christine Chapotte, Jérôme Salvi, Bernadette Nicot, Gérard Dupuis. Et ceux et celles qui souhaitent nous rejoindre ou nous soutenir.


  • 10.  Une liste Alternative ÉTUDIANTE !

     

     « Les étudiants, c’est important, on leur demande d’évaluer nos formations, ils ont des élus aux différents conseils. Mais, ils ne s’impliquent pas dans la vie universitaire. »

     

     Nous avons été étudiants, notre vie professionnelle a été déterminée par nos études. Souvent, notre vie affective, nos engagements dans la société, ont été marqués par notre vie étudiante. Pour certains d’entre nous, nos enfants sont, ont été, ou seront étudiants à l’Université. Transmettre nos connaissances et nos savoir-faire, partager nos recherches et notre compréhension du monde et de la société, n’est donc pas seulement notre travail mais aussi ce qui nous anime dans notre vie professionnelle universitaire.

     

    La difficulté de la vie démocratique, l’impression que tout se joue dans les coulisses, que s’engager c’est accepter d’être manipulé ou de devenir manipulateur, les soucis de la vie quotidienne, du choix de la bonne filière, de la réussite des études, font que généralement les étudiants se sentent peu concernés par les élections et la possibilité de participer à la gouvernance de l’Université.

     

    Parce que nous croyons que l’Université ne se réduit pas aux enseignants-chercheurs, parce que nous croyons que la représentation de la diversité des acteurs, des parties prenantes, est fondamentale pour arriver à trouver des solutions aux problèmes que nous laissons de côté, nous avons souhaité soutenir la constitution d’une liste ALTERNATIVE ETUDIANTE. Cette liste n’est ni politique ni syndicale, elle prétend rassembler des étudiants ordinaires soucieux de réussir leurs études et leur insertion professionnelle dans un cadre qui favorise leur épanouissement personnel.

     

    Cette liste a bâti des propositions concrètes, réalisables (fichier joint). L’ALTERNATIVE (proposition 12, ci-joint), c’est de faciliter la mise en œuvre de ces propositions, en mettant à disposition des moyens matériels et humains (une assistance administrative pour aider à monter les projets). Nous nous engageons également à mettre en place une commission[1], pilotée par les étudiants, pour préciser les modalités concrètes d’application de ces propositions. Cette commission bénéficiera du soutien d’enseignants-chercheurs et de personnels administratifs et techniques.

    [1] La loi prévoyait ce mode de fonctionnement avec le CEVU (Conseil des études et de la vie universitaire) mais, dans la pratique, le CEVU était généralement un organe piloté par les enseignants. Cette commission étudiante rattachée au conseil d’administration fera donc le lien direct entre le CFVU (anciennement CEVU) et le conseil d’administration.

     

    Liste Alternative portée par : Benoît Pigé, Dominique Fellmann, Emmanuelle Jacquet, Jean-Pierre Vérovic, Christine Chapotte, Jérôme Salvi, Bernadette Nicot, Gérard Dupuis. Et ceux et celles qui souhaitent nous rejoindre ou nous soutenir.

     


  • 9.  Le bon, la brute et le truand

     

     Les westerns, ou des sagas comme Star Wars, véhiculent une représentation de la vie comme étant le combat entre le bien et le mal. L’actualité tend également à opposer les gentils et les méchants. Il est tentant, sur la COMUE UBFC, d’adopter cette grille de lecture. Dès lors, le président sortant de l’UFC se considère légitime à filtrer les informations, à s’approprier les réussites, à rejeter sur les autres les échecs, les dysfonctionnements.

     

    Sur le site Internet de l’UFC : 0 résultats pour la recherche du mot « COMUE » et 5 pour « UBFC »[1]. La même recherche sur le site de l’Université de Bourgogne (UB) donne respectivement 317 et 7660 occurrences. Sur le site de l’UB, comme sur celui de l’ENSMM, un bandeau apparaît en première page mentionnant les élections COMUE-UBFC des 22-23 mars 2016. Ce bandeau renvoie aux informations sur le déroulement du scrutin et donne un lien direct avec le site de l’UBFC.

     

     Filtrer les informations, désigner l’autre comme le méchant parce que ses intérêts ne coïncident pas exactement avec les nôtres, c’est nier la possibilité du vivre ensemble. Nous ne sommes pas dans un western. Chacun de nous est ambivalent, avec sa part d’ombre et de lumière. La difficulté est d’arriver à travailler, à construire ensemble.

     

     L’UBFC existe. Quinze jours après les élections de vos représentants au conseil d’administration de l’Université de Franche-Comté, vous serez à nouveau invités à voter pour élire la liste qui dirigera l’UBFC. Il est regrettable que nos calendriers électoraux aient été construits avec tant d’amateurisme, ou de cynisme. Nous ne donnerons pas de consignes de vote pour l’UBFC car, quelle que soit la liste qui l’emporte, nous travaillerons avec elle. La démocratie, c’est accepter que chacun ait sa place mais c’est aussi refuser qu’une personne ou un groupe occupe toute la place au détriment des autres parties prenantes.

     

     Notre vision pour l’UBFC est celle d’une structure qui porte des projets ayant une dimension internationale forte pour laquelle il est indispensable d’unir nos forces avec l’Université de Bourgogne, l’ENSMM, l’UTBM, AgroSup Dijon, et ESC Dijon. Mais l’Université de Franche-Comté ne se réduit pas à sa participation au projet I-SITE. L’Université de Franche-Comté, c’est aussi de nombreuses formations qui répondent à des besoins locaux ou internationaux, c’est aussi des recherches qui ne sont pas nécessairement directement valorisables. L’ALTERNATIVE (propositions 3 et 4), c’est donner à chacun la possibilité de porter et de mettre en œuvre des projets de formation et de recherche en s’appuyant sur notre ancrage territorial et nos savoir-faire spécifiques.

    [1].Consultation le 2 mars 2016 à 9h32. Les 5 résultats renvoient à des fichiers PDF où le mot COMUE apparaît. Aucun lien n’est fait avec le site de l’UBFC : http://www.ubfc.fr/

     

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  • 8.  « Si tu n’es pas sage, t’iras au collegium »

     

    Dans les contes de Grimm, il existait des sorcières, des géants, des animaux qui parlent. Désormais, pour faire taire les récalcitrants, on leur parle de collegium. Mais qu’est-ce qu’un collegium ?

     

    Nous sommes des universitaires, des gens rationnels, rigoureux. Le plus simple est donc de faire une recherche sur le site Internet de l’UFC en tapant le mot « collegium ». On obtient 26 résultats où le mot collegium apparaît[1] (dont 2 résultats sur « Tout l’U ») mais rien de très clair[2]. La conclusion, c’est qu’il s’agit sans doute d’un projet ultra-confidentiel pour lequel nous devons absolument préserver le mystère et le secret.

     

    Heureusement, il y a le projet d’établissement 2017-2021 avec, pour premier volet, « la rénovation des principes de gouvernance » et, pour premier point, « les collegiums, élément structurant de la dynamique universitaire ». Avec cette phrase à encadrer : « les collegiums constituent le chaînon jusqu’alors manquant de la démocratie universitaire ». On nous explique ensuite quel est le champ d’intervention des collegiums : formation, emplois, projets de recherche.

     

    Malheureusement, rien n’est dit sur le fonctionnement des collegiums et, en particulier, sur leur gouvernance. La démocratie, elle, n’est plus évoquée. Il suffisait de dire qu’on la recherche pour justifier qu’on la supprime. C’est véritablement l’arme absolue, celle qui est sensée rénover la démocratie et la gouvernance en favorisant le secret, l’obscurité, le fait du prince.

     

    Pourtant, le constat initial est pertinent. L‘évolution des structures universitaires fait qu’il existe un réel malaise sur la place des UFR, qui n’ont plus la maîtrise de la recherche, et sur la place des IUT qui constituent des réservoirs d’enseignants-chercheurs pour les grands labos. Comment arriver à articuler la formation, la recherche et la valorisation ? Comment faire en sorte que la formation alimente la recherche et que la recherche tire la formation, le tout pour le bénéfice de la société, des étudiants passés, présents et à venir, et de nous-mêmes personnels enseignants, chercheurs, administratifs et techniques.

     

    L’ALTERNATIVE (propositions 1 et 2), c’est considérer qu’il est nécessaire d’aborder ces questions sous l’angle de la transversalité ; mais c’est aussi exiger que ces évolutions se fassent de façon ouverte et transparente (proposition 7).

     

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    [1] Consultation du 26/02/16 à 10h21.

    [2] 1 résultat labo LHPLE ; 2 résultats Tout l’U (collegium SMYLE franco-suisse) ; 23 résultats Site principal (10 résultats collegium SMYLE ; 13 commentaires divers incluant le mot collegium).

     


  • 7.  Doublonner ou responsabiliser ?

     

    La théorie économique moderne dominante repose sur le postulat de l’opportunisme. Confier à autrui une tâche à effectuer, c’est s’exposer au risque qu’il ne prenne pas en compte notre intérêt, qu’il soit négligent, incompétent ou qu’il ne vise qu’à son intérêt personnel immédiat. La théorie économique de l‘agence propose donc toute une série de mécanismes destinés à aligner les intérêts des personnes (dénommées « agents ») sur l’intérêt, non de l’organisation, mais d’un supposé « principal » (actionnaires, État, …). Parmi ces mécanismes figurent bien entendu les primes au mérite, mais aussi les dispositifs de contrôle, les exigences de conformité, etc.

     

    Certaines organisations, dont notre Université, ont rajouté un dispositif supplémentaire : le doublonnement. Cela consiste à doublonner la plupart des fonctions de responsabilité. Alors que notre structure administrative comporte une hiérarchie supposée mettre en œuvre les décisions stratégiques du conseil d’administration, l’équipe de la présidence comporte des vice-présidents, des chargés de mission et même des conseillers (cf. organigramme UFC 2015), qui viennent doublonner les différents responsables de services : patrimoine, international, ressources humaines, etc.

     

    Ce système est source de gaspillage pour trois raisons : les enseignants-chercheurs qui assument des fonctions administratives ont naturellement moins de temps pour leur recherche et pour leur enseignement ; les responsables administratifs sont démotivés par l’absence de confiance que ce système entraîne ; les conflits personnels augmentent en raison de la dualité de commandement.

     

    Certes, certains personnels administratifs ou techniques peuvent être démotivés. Certes, il existe parfois des conflits latents entre enseignants-chercheurs et personnels administratifs et techniques. Mais la résolution des conflits passe par l’acceptation des conflits et la mise en lumière des facteurs qui occasionnent ces conflits : mauvaises conditions de travail, missions mal définies ou incohérentes, multiplication des normes bureaucratiques et des lettres de cadrages, spécialisation technique à outrance, irrespect, …

     

    L’ALTERNATIVE (proposition 6, liste des propositions ci-jointe) consiste à responsabiliser les personnels administratifs en leur donnant les moyens d’exercer leurs fonctions. La responsabilité, c’est de fournir un cadre administratif et technique où les recherches puissent être conduites de façon efficiente ; c’est également de répondre aux besoins des étudiants (en formation initiale et en formation continue), d’être disponible pour accueillir les intervenants vacataires, et d’assurer le bon fonctionnement des services techniques et administratifs liés à l’enseignement.

     

    Liste Alternative portée par : Benoît Pigé, Dominique Fellmann, Emmanuelle Jacquet, Jean-Pierre Vérovic, Christine Chapotte, Jérôme Salvi, Bernadette Nicot, Gérard Dupuis. Et ceux et celles qui souhaitent nous rejoindre ou nous soutenir.





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