• 6.  Être plus excellent qu’excellent !

     

    Selon le Larousse Lexis de la langue française, « Exceller : atteindre un degré éminent dans son genre ». Cela renvoie à deux idées sous-jacentes : le comparatif et le domaine. Le comparatif c’est se croire, se reconnaître, ou être reconnu comme meilleur que les autres. Le domaine c’est le lieu où l’excellence est évaluée.

     

    C’est un truisme de reconnaître que nous sommes tous différents, avec nos qualités et nos défauts, nos dons et nos handicaps. Que certains ou certaines soient plus doués ou aient accompli plus d’efforts dans certains domaines de la recherche, de la pédagogie, de la vie sociale, est une évidence. Mais, parler de prime d’excellence, de formation d’excellence ou de recherche d’excellence est un non-sens. Derrière toute excellence, il existe un domaine qui délimite cette excellence. Le même scientifique reconnu peut être invivable pour ses collègues. Le chercheur acclamé peut être mauvais pédagogue. L’enseignant loué par ses étudiants peut être un piètre chercheur. Toute excellence s’accompagne généralement de déficiences.

     

    Rechercher une université d’excellence, cela peut consister à sélectionner un quart de nos recherches et de nos formations comme étant les meilleures. À l’intérieur de cette excellence, on peut encore effectuer un second tri : l’excellence de l’excellence (1/4 du premier quart). On peut aussi abandonner les plus faibles sur le bord de la route ; au final, l’Université se réduira à quelques individus jugés plus qu’excellents.

     

    21 827 étudiants, 2 468 enseignants, chercheurs, personnels administratifs et techniques ; combien d’entre nous seront sélectionnés comme étant excellents ? Et surtout, les sélectionnés pourront-ils le rester ?

     

    L’idéologie de l’excellence comparative oublie les interdépendances entre les personnes. Un laboratoire est excellent, non seulement par ses personnalités d’exception mais aussi parce que, dans l’ombre, œuvrent ceux qui réalisent les expériences, font les enquêtes, tapent les rapports, aplanissent les conflits, tissent et entretiennent les liens sociaux, introduisent de la convivialité.

     

    Oui, l’ALTERNATIVE (proposition 11, cf. fichier joint), c’est rechercher l’excellence mais une excellence dans la diversité, une excellence dans l’interdépendance, une excellence où les qualités de l’une vont compenser les déficiences de l’autre, ou les handicaps de l’un n’interdisent pas sa contribution à l’excellence collective.

     

     

    Liste Alternative portée par : Benoît Pigé, Dominique Fellmann, Emmanuelle Jacquet, Jean-Pierre Vérovic, Christine Chapotte, Jérôme Salvi, Bernadette Nicot, Gérard Dupuis. Et ceux et celles qui souhaitent nous rejoindre ou nous soutenir.


  • 5.  Un président qui n’occupe pas la 1ère place !

     

    Les faits : pour les élections du 8 mars 2016 à l’UFC, le candidat de la liste ALTERNATIVE n’est pas la tête de liste au collège A (cf. ci-dessous). Non seulement, cette information est sérieuse mais elle témoigne de notre désir de gouverner l’Université autrement, en redonnant pleinement sa place au conseil d’administration comme organe décisionnaire regroupant la diversité des parties prenantes de l’Université.

     

    Quel que soit le résultat des élections, le candidat de la liste ALTERNATIVE sera candidat aux fonctions de président du conseil d’administration et de président de l’Université de Franche-Comté. Non pas pour satisfaire le désir d’occuper la 1ère place, mais pour mettre en œuvre la politique que la liste ALTERNATIVE a décliné à travers ses propositions et qu’elle continuera de décliner d’ici les élections.

     

    Le rassemblement électoral des listes ALTERNATIVE et CULTIVONS notre diversité, témoigne de notre capacité à faire passer nos ego au second plan pour privilégier la mise en œuvre de notre projet. Parce que nous devons à la fois être ambitieux pour notre Université et réalistes, en prenant en compte les contraintes locales, actuelles et à venir, nous avons décidé de regrouper nos forces pour imposer le changement de cap. Reconduire le président sortant serait laisser l’Université poursuivre sur sa lancée, ce serait entériner la prédominance du chacun-pour-soi et du sauve-qui-peut.

      

    Notre projet ne vise pas à diviser l’Université mais au contraire à la rassembler, non à récompenser ceux qui nous soutiennent et à punir ceux qui proposent un projet concurrent, mais à construire ensemble un projet qui permette de cultiver nos différences. Les candidats que vous allez élire au conseil d’administration sont tous et toutes des personnes ayant des qualités. En les élisant, vous leur donnez mandat de choisir la personne qui leur semblera la mieux à même de guider l’Université dans cette période d’intenses changements. Le président sera élu par le conseil d’administration qui réunit 36 membres parmi lesquels les enseignants et chercheurs représentent 16 élus. Leur importance est donc fondamentale, mais l’Université ne se réduit pas à eux, elle intègre également des personnels administratifs et techniques, des usagers et des représentants de la société civile. Et c’est ce conseil d’administration, qui rassemble donc la diversité des parties prenantes de l’Université, qui élit le président.

     

    Celui-ci n’est pas le P-DG de l’Université, il n’en est que le président ; le chef d’orchestre qui permet à chacun de jouer sa partition. Le chef d’orchestre n’est pas au-dessus des musiciens, mais il permet la coordination harmonieuse entre les différents acteurs. L’ALTERNATIVE (proposition 5), c’est de mettre la présidence au service des porteurs de projet.

     

     Liste Alternative portée par : Benoît Pigé, Dominique Fellmann, Emmanuelle Jacquet, Jean-Pierre Vérovic, Christine Chapotte, Jérôme Salvi, Bernadette Nicot, Gérard Dupuis. Et ceux et celles qui souhaitent nous rejoindre ou nous soutenir.


  • 4.  Perma-Quoi ? Permaculture !

     

    Du maraîchage à l’Université ! C’est quoi ce projet farfelu : le retour à la terre, la nostalgie de nos ancêtres paysans, on ne va quand même pas revenir à la chandelle et à la marche à pieds ! 

     

    Le développement durable. On est déjà très bon : on trie nos papiers, on a des poubelles jaunes, on éteint la lumière à la fin des cours et on ne laisse pas le chauffage avec les fenêtres ouvertes. Mais, comment concilier progrès technique et développement durable, recherche scientifique, enseignement et respect de la nature qui nous fait vivre ?

     

    Des farfelus, il y en a partout, y compris à l’Université. Voici un projet porté par un petit groupe d’enseignants-chercheurs et un maraîcher prêt à cultiver sur le campus de l’Université et à transmettre son savoir-faire aux étudiants et à tous ceux qui s’y intéressent. La permaculture, c’est un concept qui « vise à créer une production agricole durable, très économe en énergie (travail manuel et mécanique, carburant...) et respectueuse des êtres vivants et de leurs relations réciproques, tout en laissant à la nature sauvage le plus de place possible »[1].

     

    Ce projet avait pour objet d’utiliser une fraction des pelouses du campus de la Bouloie pour créer un espace de permaculture. Cet espace à la fois naturel et cultivé aurait été utile : aux biologistes pour explorer de nouvelles espèces ou techniques de culture, aux ingénieurs pour équiper le maraîcher d’outils astucieux et roboticiens, et aux autres disciplines intéressées par un espace d’expérimentation à domicile. Ce projet associait aussi des consommateurs (pour les légumes cultivés), des étudiants (pour observer et contribuer aux travaux à effectuer), des scolaires (un complément aux journées portes ouvertes).

     

    Remonté à la présidence de l’Université, le projet a été refusé sans autre forme de procès. Une conception étroite de la science et de la formation interdit ce qui sort des sentiers battus, l’innovation au véritable sens du mot. L’ALTERNATIVE (proposition 11) consiste, au contraire, à faire confiance à ceux et celles qui souhaitent trouver des solutions originales et innovantes aux défis de nos sociétés modernes ; ceux et celles qui considèrent que le défi du changement climatique, le développement durable, l’apprentissage des gestes citoyens font aussi partie des missions de notre Université.

     

     Liste Alternative portée par : Benoît Pigé, Dominique Fellmann, Emmanuelle Jacquet, Jean-Pierre Vérovic, Christine Chapotte, Jérôme Salvi, Gérard Dupuis. Et ceux et celles qui souhaitent nous rejoindre ou nous soutenir.


  • 3.  Histoire ordinaire d’une LPro

     

    C’est l’histoire d’une licence Pro, dans un petit coin de Franche-Comté, qui démarre en 2008. Un prof, sollicité par divers partenaires, décide de monter une LPro pour répondre aux demandes de recrutement des professionnels du secteur et pour offrir à des BTS un complément de formation cohérent avec le schéma du LMD.

     

    Quelques années plus tard, ce prof accaparé par de multiples fonctions décide d’abandonner cette LPro. C’est une maître de conférences qui accepte de s’en occuper et qui s’y investit fortement. Elle renforce les liens avec les partenaires, développe les activités pédagogiques et tisse un réseau relationnel.

     

    Il y a quelques semaines, les retours des évaluations par le CEVU tombent. Comme d’autres formations de ce département, la couleur est le jaune, ce qui signifie améliorations à apporter sur deux plans : proportion trop élevée d’intervenants extérieurs et poursuite d’études trop importante. Comme ailleurs, le département qui porte cette formation sent la nécessité de s’adapter au climat ambiant : réduction des moyens, recentrage sur la recherche. Pour tenter d’ouvrir de nouvelles formations, il semble donc nécessaire de sacrifier des formations existantes. Le sort tomba sur la plus faible et la LPro fut considérée bonne à supprimer.

     

    Pourtant, qu’en est-il ? Cette LPro est un partenariat avec un lycée de Dole. Elle réunit donc ¼ d’enseignants du département, ¼ d’enseignants d’autres départements de l’UFC, ¼ d’enseignants du lycée et ¼ de professionnels de la filière ; au total 50% d’intervenants n’appartenant pas à l’UFC. Cette LPro compte une vingtaine d’étudiants par an qui, soit trouvent un emploi, soit créent leur activité, soit poursuivent en Master. Une ou deux entreprises par an signent des contrats de professionnalisation qui rapportent un complément de ressources à la LPro et au département.

     

    Au nom d’un cadrage imposé uniformément à toutes les formations de l’Université, on aboutit donc à fermer les formations ayant un caractère disciplinaire plutôt transversal et qui s’adossent à des partenaires extérieurs. L’ALTERNATIVE (proposition 1) consiste à éviter les décisions qui ne reposent que sur la peur d’être soi-même éliminé. L’ALTERNATIVE propose de retenir un nombre réduit de critères de décision (flux d’étudiants dans la formation, débouchés des étudiants, adossement à la recherche, équilibre économique) et de rendre ces critères transparents et accessibles à tous. Une formation qui fait appel à de nombreux intervenants extérieurs, mais qui arrive à générer les ressources nécessaires et à offrir aux étudiants une formation académique et scientifique, n’a aucune raison d’être fermée. Elle doit au contraire être encouragée, car elle contribue à donner à l’UFC son ancrage socio-économique régional et national.

     

     

    Liste Alternative portée par : Benoît Pigé, Dominique Fellmann, Emmanuelle Jacquet, Jean-Pierre Vérovic, Christine Chapotte, Jérôme Salvi, Gérard Dupuis. Et ceux et celles qui souhaitent nous rejoindre ou nous soutenir.

     


  • 2.  Lettre ouverte à … sur le CA

     

    Vous êtes fatiguée, et parfois un peu découragée, par les soucis de santé, les projets menés qui n’aboutissent pas toujours, les activités de recherche et de formation à mener en parallèle avec les activités administratives, la bureaucratie à supporter, les normes à respecter qui ne cessent de s’accumuler. Une semaine de vacances et le désir si fort de pouvoir enfin se poser, se reposer. Le rêve d’un temps au soleil, sous le ciel bleu, bercée par le clapotis des vagues et le souffle de la brise dans les arbres. Les élections au conseil d’administration de l’UFC ne vous motivent pas et vous paraissent un jeu politique comme les autres.

     

    Trois solutions s‘offrent à vous :

     

    (1) Télécharger les verbatim du conseil d’administration de l’UFC et se laisser bercer par ce flot de paroles. Ceux qui souhaitent savoir ce qu’a réellement décidé ou mis en œuvre le conseil d’administration de notre Université au cours des quatre dernières années ont la possibilité d’accéder à l’intégralité des débats (les verbatim), il faut du temps et de la concentration.

     

    (2) Fuir loin de la vie universitaire, limiter son engagement au strict nécessaire, aux obligations minimales de service, trouver ses satisfactions ailleurs, là où l’on est aimé et écouté.

     

    (3) S’engager ou soutenir un projet universitaire fort pour notre Université. Une ALTERNATIVE au fonctionnement existant.

     

     

    L’ALTERNATIVE (proposition 7) consiste à limiter la durée des conseils d’administration et à rédiger de véritables comptes-rendus qui sont ensuite diffusés à l’ensemble des personnels et usagers de l’Université. Chacun peut alors se faire sa propre opinion sur la pertinence des décisions prises et sur leur impact sur sa formation ou son projet de recherche.

     

    À titre d’exemples, chacun sait que le CA a approuvé le transfert à la COMUE d’un certain nombre de prérogatives initialement du ressort de l’UFC, mais qui sait exactement quelles sont ces compétences transférées ? De même pour les collegiums, ils ont été votés par le conseil d’administration de l’UFC, mais quel est leur contenu, comment cela va-t-il modifier la vie quotidienne de chacun ?

     

    Parce que nous croyons que l’ALTERNATIVE consiste à adapter le rôle des institutions à leur fonction, nous nous engageons à avoir des conseils d’administration où toute décision permettra un choix : entre des personnes ou entre des projets. La véritable démocratie exige à la fois que l’on puisse travailler ensemble mais aussi que l’on ait un réel choix pour les décisions à prendre.

     

     

    Liste Alternative portée par : Benoît Pigé, Dominique Fellmann, Emmanuelle Jacquet, Jean-Pierre Vérovic, Christine Chapotte, Jérôme Salvi, Gérard Dupuis. Et ceux et celles qui souhaitent nous rejoindre ou nous soutenir.

     





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